Son action est beaucoup plus importante que certains ne l’imaginent…
Et quant il s’agit de la musique ou du chant des plantes, cette musique devient une interaction qui nous permet d’établir une communication avec les végétaux.
C’est ce que nous avons expérimenté lors du week-end dernier à Massy au centre de l’Association OVA (Ô Ville-Âges).
C’est à partir d’un petit appareil nommé « le Bamboo » que cette découverte s’est faite.
Le bamboo est connecté par 2 électrodes sur une plante en pot : une électrode est aux racines, et l’autre aux feuilles. Suite à un léger stimuli envoyé par l’appareil les plantes émettent des vibrations qui sont ensuite converties en notes de musique. Chaque espèce de plante produit sa propre mélodie. Chaque espèce de plante apprécie plus certaines sonorités que d’autres. Chaque espèce de plante aime entrer en connexion avec nous, surtout quand nous sommes musiciens ou quand nous leur envoyons de bonnes ondes, ou de belles pensées.
L’ancêtre de ce Bamboo est le détecteur de mensonges, le polygraphe, créé par Cleve Backster en 1966.
Le polygraphe était destiné à détecter le stress induit lorsque qu’un individu mentait. Cleve Backster a eu l’idée de tester son détecteur de mensonges en le branchant non pas sur des hommes, mais sur des plantes. Il a remarqué que quand ces plantes étaient trop arrosées, les plantes se mettaient à stresser de façon très importante. Il a compris également que les plantes réagissaient à partir d’uniquement l’intention de recevoir un acte qui ne leur convient pas, et pas seulement lors d’une action sur elles.
Ainsi les prémices de la communication inter-espèce se sont développés.
Actuellement des passionnés par les végétaux et le chant des plantes, comme Jean Thoby, font de multiples expériences pour mieux comprendre en quoi les plantes peuvent communiquer avec nous, ou bien nous aider thérapeutiquement. Car le chant des plantes a une action thérapeutique qui peut être la même que celle que la plante possède à la base.
Jean Thoby est pépiniériste à Gaujacq, dans les Landes. Il accueille chez lui des musiciens qui viennent faire des concerts. Il est devenu un expert en botanique et musiniériste. Son livre « Le chant secret des plantes » explore son parcours.
Les vertus thérapeutiques des plantes se retrouvent lors des chants des plantes. Les travaux de Renaud Ruhlmann, qui est un chercheur en phytoneurologie et musicothérapie botanique, étudie avec des thérapeutes les signaux électriques des végétaux. Il sensibilise aussi à la conscience végétale et aux vertues thérapeutiques de la nature. Il est également l’auteur du livre « La mélodie secrète des végétaux ». Ses travaux actuellement portent sur l’impact positif des vibrations végétales sur les êtres humains, mais aussi sur les animaux et les végétaux eux-mêmes.
Un champ de connexion et de connaissance s’ouvrent à nous, suite à ce chant des plantes…
François-Marie Dru, musicothérapeute et Auteur du livre « Tout est vibration » https://www.sonicmedecine.com/ Herboristerie sonore NATURASOUNDS®. Elle est née des recherches de Renaud Ruhlmann, chercheur indépendant en électrophysiologie et en chimie moléculaire sonore, pour sensibiliser à la communication des végétaux par le chant des plantes et leurs vertus thérapeutiques http://naturasounds.bandcamp.com/
Ce dimanche 2 mars, nous sommes allés visiter en groupe le Musée Albert Kahn à Boulogne 92 sous un beau soleil et un joli ciel bleu.
Albert Kahn était un banquier (1860 -1940) né en Alsace qui a mis en valeur et protégé ses collections. La première collection est faite de photographies et de films d’époque avec notamment les archives de la planète, la deuxième collection est le jardin qui a été construit il y a plus de 100 ans. Ce jardin est fait de 7 paysages différents, avec pour chacun leurs particularités végétales.
Un nouveau musée a été construit entre 2017 et 2022 par un architecte originaire du Japon. Il expose qui était Albert Kahn, ce qu’Albert Kahn a fait.
Monique
Voici un petit aperçu en photos de ce que nous avons pu visiter.
Le nouvel an chinois débute le mercredi 29 janvier 2025 vers 13h35, à la deuxième nouvelle lune après le solstice d’hiver. C’est l’année du serpent le sixième signe du zodiaque.
Ils sont 12 signes à se succéder chaque année dans l’ordre précis : le rat, le buffle ou bœuf, le tigre, le lièvre, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre, le singe, le coq, le chien et le cochon. Ils correspondent aux 12 branches terrestres et ils sont associés aux saisons, aux directions et points cardinaux ainsi qu’aux heures.(cf. tableau ci-dessous)
Chaque année est sous le règne d’un animal et au bout de 12 ans le cycle recommence. La terre est le centre constituant en soi, l’un des 5 éléments mais elle représente aussi l’intersaison se plaçant après chaque saison, printemps, été, automne et hiver.
Les 5 éléments ou les 5 mouvements figurent les forces essentielles agissant dans l’univers.
Le bois lié au matin et au printemps est le temps de la naissance et de la création des êtres vivants, le temps de la croissance : c’est l’arbre qui, né d’une petite graine, va se développer. C’est un mouvement ascendant d’extériorisation de la montée du yang.
Le feu lié à midi et à l’été est le temps de la croissance maximale de l’apparition de la floraison et des fruits. Il est chaleur et lumière, il symbolise le grand yang. Son mouvement est celui d’une distribution des énergies avec une diffusion en surface.
La terre liée au début de l’après-midi et à la fin de l’été ou à l’intersaison, est le temps d’harmonisation et de transit entre les saisons. C’est aussi la mère nourricière sur laquelle repose fécondité, fertilité, stabilité et rondeur. Son mouvement est l’harmonisation, la répartition partout où l’énergie n’a pas été distribuée.
Le métal lié au soir et à l’automne est le temps de la récolte, le temps des réserves à faire avant les restrictions. C’est la solidité, la force, la structure. C’est un mouvement d’intériorisation, de drainage, de condensation, de collecte, de ramassage de la masse énergétique à l’intérieur et d’autoprotection.
L’eau liée à la nuit et à l’hiver est le temps de la stagnation de la conservation des énergies. Elle symbolise le grand yin. C’est le principal composant du corps humain, c’est la fluidité, la passivité, la gestation. Son mouvement est une mise en réserve et en concentration.
Les 5 éléments sont reliés entre eux par deux cycles
Le cycle Sheng d’engendrement mère-fils : Le bois en se consumant engendre le feu qui par ses cendres engendre la terre qui dans ses mines engendre le métal qui en se liquéfiant engendre l’eau qui nourrit le bois et le cycle recommence.
Et le cycle Ko de domination ou de contrôle : Le bois conquiert la terre qu’il recouvre, le feu domine le métal qui fond, la terre domine l’eau qu’elle absorbe, le métal soumet le bois qu’il coupe, l’eau domine le feu qu’elle éteint.
Schéma des cycles et de leur synthèse
Chaque élément est enfant, parent et contrôlé par le petit-fils. Ainsi en médecine traditionnelle chinoise, il y a plusieurs façons (qui peuvent s’associer) de rétablir l’équilibre énergétique.
Tout ce qui concerne le ciel, la terre et l’homme peut se classer en 5 catégories qui correspondent à chaque élément : saisons, climats, couleurs, planètes, chiffres, notes de musique, animaux, végétaux, organes et viscères humains, aliments, saveurs, odeurs, sens, secrétions, tissus, émotions et sentiments, expressions, actions, rêves….
Les 12 animaux régneront chacun pendant 1an. Mais chaque animal prendra la caractéristique la coloration et la dynamique de chacun des 5 éléments à tour de rôle réalisant le cycle sexagésimal de 60 ans à la base du calendrier chinois. Ce calendrier aurait été utilisé à l’époque des Han antérieurs (deuxième dynastie impériale chinoise) 206 ans avant J.C et est toujours d’actualité.
Ainsi l’année 2025 est l’année du serpent de bois qui se termine le 16 février 2026 la précédente était en 1965 et la suivante en 2075. Le serpent de bois a succédé au serpent d’eau de l’année 2013, le serpent de feu succédera au serpent de bois en l’année 2037.
LA GENESE DES ANIMAUX
Historiquement, ils sont apparus dans des temps différents :
Dans l’antiquité chinoise, les 4 symboles antiques correspondant aux saisons étaient le dragon pour l’est, le phénix ou oiseau rouge pour le sud, le tigre pour l’automne et la tortue pour l’hiver. Ils furent remplacés par 6 animaux domestiques le coq de nature yang à l’est au printemps, le mouton ou chèvre de nature yang l’été au sud, le chien de nature yin à l’ouest en automne et le cochon ou porc de nature yin en hiver au nord. On y ajouta au sud le cheval emblème du yang puissant et fougueux et au nord le bœuf emblème du yin puissant et paisible. Avec l’apparition du zodiaque luni-solaire puis du zodiaque solaire 6 animaux sauvages furent ajoutés aux 6 animaux domestiques : trois animaux sauvages de nature yang le dragon le serpent et le tigre et trois animaux sauvages de nature yin le rat, le lièvre et le singe.
Cependant l’ordre des animaux fut modifié au temps de l’empereur Tchoan-Hiu. Le coq passa à l’ouest, le lièvre à l’est. Le dragon occupant trop longtemps le début du printemps se situa à l’Est.
LES CARACTERISTIQUES DES ANIMAUX
Les 12 animaux se succèdent chaque année dans un ordre précis :
Chaque animal est caractérisé par une physionomie et un caractère particulier, C’est le zodiaque chinois. Ainsi selon J.M.de Kermadec, I – Le rat Né sous le signe du charme, son calme apparent masque souvent la force intérieure et parfois une certaine dureté. Vif, doué de sens critique, secret dans ses pensées, il a beaucoup d’idées mais peu de courage. Il doit toujours faire des efforts pour travailler. Souvent intéressé, il aime amasser. C’est un bon conseiller.
II- Le buffle ou le bœuf Né sous le double signe de l’équilibre et de la ténacité, très sincère, refusant les mensonges mais aussi têtu et obstiné, il a beaucoup de patience. Peu sociable, peu bavard, aimant la solitude, indépendant mais discipliné, on peut compter sur lui. Adroit de ses mains, il est tatillon et méfiant en amour. III- Le tigre Né sous le signe du courage et de l’indépendance, de caractère né pour commander, très personnel, il déteste obéir, il a un grand goût du risque frôlant l’inconscience, aime se mettre en valeur avec le souci de sa réputation, il est généreux agissant en grand seigneur capable de se sacrifier. IV- Le lièvre ou le lapin Né sous le signe de la vertu mais aussi celui de la prudence, il aime le calme, le confort, déteste le changement, intelligent, intuitif, réservé, enjôleur, aimant briller avec goût de l’ostentation, il manque cependant d’esprit de décision. V- Le dragon Né sous le signe de la chance, lutteur, plein de vie, doué, supérieurement intelligent, admiré, il ne suit que son jugement souvent juste. Trop carré, méprisant l’opinion des autres, manquant de patience et de tolérance, il risque de commettre des fautes par précipitation. VI- Le serpent Né sous le signe de la sagesse, intelligent, de caractère stable, d’une grande moralité parfois excessive, organisé, intuitif, très sociable et sachant apprécier les bonnes choses, il tient peu compte de l’avis des autres. Ne supportant pas l’échec, il peut devenir jaloux, infidèle, exclusif. VII- Le cheval Né sous le signe de l’élégance et de l’ardeur, vif, rapide, de caractère soupe au lait, impatient, toujours en mouvement, aimant les voyages, il se lie facilement, trouvant des appuis mais tenant peu compte de l’avis des autres, il peut mener les foules par son éloquence. Opportuniste, ayant le goût de la vantardise, il parle parfois trop. VIII- La chèvre ou le mouton Née sous le signe de l’art, de caractère doux et facile, s’adaptant à toute circonstance, élégante, pleine de finesse avec beaucoup de goût et de sens artistique, minutieuse et perfectionniste, elle est de nature dépendante et a peur des initiatives. Elle est aussi changeante. IX- Le singe Né sous le signe de la fantaisie, appréciant l’humour mais rarement à ses dépends, vif, actif, agile, il aime discuter mais il s’emballe facilement. Ayant une bonne mémoire et une grande soif de connaissances, il est aussi calculateur et ne recule pas devant le mensonge pour arriver à ses fins, il est trop lucide pour une passion durable. X- Le coq Né sous le signe de la franchise, de nature foncièrement honnête, brave, généreux, très intelligent et vif, doté d’une excellente mémoire, il aime paraitre, vaniteux au fond, Il apprécie le faste et les sorties. Il passe par des hauts et des bas. XI- Le chien Né sous le signe de la loyauté mais aussi de l’inquiétude, il est honnête avec un profond sens moral, respectueux des rites, travailleur, opiniâtre, estimé, sachant écouter, il est lucide mais pessimiste et sujet à l’anxiété XII- Le cochon Né sous le signe de l’honnêteté, incapable de dissimulation, méritant la confiance, il va droit au but. Soupçonneux et crédule, il peut être trompé. Ne se souciant pas du prochain et prenant seul ses initiatives, souvent mauvaise langue, il adore discuter.
Signe chinois selon l’année de naissance :
Le dernier chiffre de l’année de naissance détermine l’élément correspondant bois, feu, terre, métal ou eau. Ce sont pour
Les couleurs correspondantes sont le bleu vert pour le bois, le rouge pour le feu, le jaune pour la terre, le blanc pour le métal et le noir pour l’eau. Chaque élément feu, eau, bois, terre, et métal va donc influencer l’animal de l’année d’une manière spécifique :
Le bois donc en cette année 2025 encourage la croissance, la créativité, la souplesse et la conciliation. Le feu (1977) apporte de l’assurance et une capacité de diriger.
La terre (1989) offre stabilité et praticité.
Le métal (2001) inspire logique et force. L’eau (2013) confère une flexibilité et une fluidité de pensée.
2020 était une année sous le signe du rat de métal, deux caractéristiques renforçant la dureté de l’année. 2021 était sous le signe du bœuf de métal, 2022 le tigre d’eau, 2023 le lièvre d’eau, 2024 le dragon de bois.
Les bébés nés à partir du 29 janvier 2025 seront des serpents de bois.
Chaque animal revenant tous les 12 ans, l’année de vos 12 ans, 24 ans, 36 ans, 48 ans, 60 ans, 72 ans, 84 ans, 96 ans etc., sera l’année de votre animal de naissance nuancé selon les cinq éléments.
Comme en astrologie occidentale, il existe des compatibilités et des incompatibilités entre les 12 animaux. Dans la Chine ancienne, les Chinois consultaient la compatibilité des animaux avant de commencer une relation amoureuse.
Les meilleures compatibilités : en indigo signes Yin en violet signes Yang
Chaque animal revenant tous les 12 ans, l’année de vos 12 ans, 24 ans, 36 ans, 48 ans, 60 ans, 72 ans, 84 ans, 96 ans etc., sera l’année de votre animal de naissance nuancé selon les cinq éléments.
En conclusion, Le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau sont considérés comme les 5 éléments fondamentaux caractérisant tout élément de l’univers entre lesquels des interactions se produisent. Les signes du zodiaque chinois s’intègrent totalement dans la philosophie chinoise.
En japonais, Hanami ou o-hanami signifie « regarder les fleurs »… Au pays du Soleil-Levant, cette coutume très ancienne et pleine de poésie célèbre la floraison des cerisiers ou sakuras, qui ne dure que quelques jours. Les sakuras symbolisent la prospérité, le retour du printemps, mais aussi la beauté et l’éphémérité des choses. À cette occasion, on se réunit au pied des arbres pour pique-niquer et admirer leurs milliers de pétales.
Le parc du Domaine de Sceaux concentre la plus belle floraison de cerisiers de la région parisienne. En avril, ses deux magnifiques bosquets, situés de part et autre de la plaine de Châtenay, enchantent les visiteurs avec leurs nuances bicolores. Le bosquet sud est composé en grande partie d’une variété dense à grosses fleurs blanches. En écho, le bosquet nord réunit quelques 160 cerisiers du Japon quasi-centenaires : ils donnent de belles fleurs roses et se développent avec majesté.
Nous déployons beaucoup d’efforts pour améliorer les conditions extérieures de notre existence, mais en fin de compte c’est toujours notre esprit qui fait l’expérience du monde et le traduit sous forme de bien-être ou de souffrance. Si nous transformons notre façon de percevoir les choses, nous transformons la qualité de notre vie. Et ce changement résulte d’un entrainement de l’esprit que l’on appelle « méditation ».
La méditation est une pratique qui permet de cultiver et de développer certaines qualités humaines fondamentales. Étymologiquement, les mots sanskrit et tibétain traduits en français par méditation sont respectivement bhayana, qui signifie cultiver et gom, qui signifie se familiariser. Il s’agit principalement de se familiariser avec une vision claire et juste des choses, et de cultiver des qualités
que nous possédons tous en nous mais qui demeurent à l’état latent aussi longtemps que nous ne faisons pas l’effort de les développer.
Si le but premier de la méditation est de transformer notre expérience du monde. Il s’avère également que l’expérience méditative a des effets bénéfiques sur la santé. Les méditants expérimentés ont la faculté d’engendrer des états mentaux précis, ciblés, puissants et durables. Des expériences ont montré notamment que la zone du cerveau associée à une émotion comme la compassion, par exemple, présentait une activité considérablement plus grande chez les personnes qui avaient une longue expérience méditative. Les découvertes indiquent que les qualités humaines peuvent être délibérément cultivées par un entrainement mental.
Sur quoi méditer?
L’objet de la méditation est l’esprit. La méditation n’a pas pour but de le briser ni de l’anesthésier, mais de le rendre libre, clair et équilibré.
D’après le bouddhisme, l’esprit n’est pas une entité mais un flot dynamique d’expériences, une succession d’instants de conscience. Ces expériences sont souvent marquées par la confusion et la souffrance, mais elles peuvent aussi être vécues dans un état spacieux de clarté et de liberté intérieure.
La méditation consiste plus exactement à prendre le contrôle de son esprit, à se familiariser avec une nouvelle compréhension du monde et à cultiver une manière d’être qui n’est plus soumise à nos schémas de pensée habituels. Elle débute souvent par une démarche analytique et se poursuit par la contemplation et la transformation intérieures.
La compréhension dont il s’agit ici consiste en une vision plus claire de la réalité. La méditation n’est pas un moyen d’échapper à la réalité […] : elle a au contraire pour but de nous faire voir la réalité telle qu’elle est – au plus près de ce que nous vivons –, de démasquer les causes profondes de la souffrance et de dissiper la confusion mentale qui nous incite à chercher le bonheur là où il ne se trouve pas.
On commence donc par observer et comprendre comment les pensées s’enchainent et engendrent tout un monde d’émotions, de joies et de souffrances. On pénètre ensuite derrière l’écran des pensées pour appréhender la composante fondamentale de la conscience, la faculté cognitive première, au sein de laquelle toutes les pensées et tous les autres phénomènes mentaux surgissent.
Comment méditer?
Pour pouvoir méditer, il faut d’abord savoir comment s’y prendre. D’où le rôle essentiel d’un instructeur qualifié.
Il est préférable de méditer dans un lieu tranquille pour donner à l’esprit une chance de devenir clair et stable.
La posture physique influe sur l’état mental. Il faut donc adopter une posture équilibrée, ni trop tendue, ni trop relâchée. On trouve dans les textes la description de la posture en sept points appelée vajrasana :
les jambes sont croisées dans la « posture du lotus » dans laquelle on commence par replier la jambe droite sur la gauche, puis la gauche sur la droite
les mains reposent sur le giron, dans le geste de l’équanimité, la main droite sur la main gauche
les épaules sont légèrement relevées et penchées vers l’avant ;
la colonne vertébrale est bien droite ;
le menton est légèrement rentré contre la gorge ;
la pointe de la langue touche le haut du palais ;
le regard est dirigé droit devant soi ou légèrement vers le bas, dans le prolongement du nez, les yeux grands ouverts ou mi-clos.
Tourner son esprit vers la méditation
Afin de renforcer notre détermination à méditer, quatre sujets de réflexion doivent retenir notre attention.
La valeur de la vie humaine
Méditation
Rendons-nous compte à quel point la vie humaine est précieuse, et aspirons profondément à en extraire la quintessence. Comparée à celle des animaux, cette vie nous offre la chance extraordinaire d’accomplir une oeuvre bénéfique qui dépasse les limites de notre simple personne. L’intelligence humaine est un outil extrêmement puissant, capable d’engendrer d’immenses bienfaits comme de produire de terribles malheurs. Utilisons-la pour éliminer graduellement la souffrance et découvrir le bonheur authentique pas seulement pour nous-même, mais pour tous ceux qui nous entourent, de sorte que chaque instant qui passe vaille la peine d’être vécu et que nous soyons sans regret au temps de la mort, comme le paysan qui a cultivé son champ du mieux qu’il pouvait. Demeurons quelques instants dans cette profonde appréciation.
Sa fragilité et la nature transitoire de toute chose
Méditation
Pensons à la succession des saisons, des mois et des jours, de chaque instant, et aux changements qui affectent chaque aspect de la vie des êtres ; pensons à la mort enfin, qui est inéluctable mais dont l’heure est incertaine. Qui sait combien de temps il me reste à vivre ? Même si je vis jusqu’à un âge avancé, la fin de ma vie passera aussi rapidement que début. Il importe donc que je considère, au plus profond de moi-même, ce qui compte vraiment dans l’existence, et que j’utilise le temps qu’il me reste à vivre de la façon la plus fructueuse, pour mon bien, et celui des autres. Si j’aspire à méditer et à développer mes qualités intérieures, il n’est jamais trop tôt pour m’y consacrer.
La distinction entre les actes bénéfiques et les actes nuisibles
Méditation
Recueillons-nous au plus profond de nous-mêmes et reconnaissons que nous désirons être affranchis de la souffrance et trouver le bonheur authentique. Prenons sincèrement conscience du fait que tous les êtres vivants souhaitent la même chose. Considérons les enchainements des causes et des conséquences qui font que certains types de pensée, de parole et d’action – ceux, par exemple qui sont inspirés par la haine, l’avidité, la jalousie et l’arrogance – engendrent les souffrances et que d’autres qui procèdent de la bienveillance et de la sagesse mènent à une satisfaction profonde. Tirons-en les conclusions qui s’imposent concernant ce qu’il faut faire ou ne pas faire, et soyons déterminés à les mettre en pratique.
L’insatisfaction inhérente à un grand nombre de situations de notre existence
Méditation
Pendant quelques instants, prenons conscience de notre potentiel de changement. Quelle que soit notre situation actuelle, il nous est toujours possible d’évoluer, de nous transformer. Nous pouvons au moins modifier notre façon de percevoir les choses et, graduellement, notre manière d’être. Soyons au plus profond de nous-mêmes déterminés à nous libérer de notre situation présente, et cultivons l’enthousiasme et la persévérance qui nous permettront de développer nos qualités latentes.
Méditation sur la pleine conscience
Bien souvent, notre esprit est emporté par une multitude d’enchainements de pensées où se mêlent réminiscences et projections dans le futur. Nous sommes distraits, dispersés, confus et de ce fait, déconnectés de la réalité la plus immédiate et la plus proche de nous. Nos automatismes de pensées sont aux antipodes de la pleine conscience. Celle-ci consiste à être parfaitement éveillé à tout ce qui surgit en soi et autour de soi, d’un instant à l’autre, à tout ce que nous voyons, entendons, ressentons ou pensons.
Méditation
Observons ce qui se présente à notre conscience sans lui surimposer quoi que ce soit, sans nous laisser attirer ni repousser. Contemplons ce qui est présent devant nous, une fleur par exemple, écoutons attentivement les bruits proches ou lointains, humons les parfums et les odeurs, sentons la texture de ce que nous touchons, enregistrons nos diverses sensations en percevant clairement ce qui les caractérise. Soyons entièrement présents à ce que nous faisons, que nous marchions, soyons assis, en train d’écrire, de faire la vaisselle ou de boire une tasse de thé. Il n’y a plus de tâches « plaisantes » ou « déplaisantes », car la pleine conscience ne dépend pas de ce que l’on fait, mais de la manière dont on le fait, à savoir avec une présence d’esprit claire et paisible, attentive et émerveillée par la qualité du moment présent, en se gardant d’ajouter à la réalité nos constructions mentales.[…] Ressentons la fraicheur de ce moment présent. N’engendre-t-elle pas en expérience vaste, lumineuse et sereine ?
Le calme intérieur
La méditation a pour but de libérer l’esprit de l’ignorance et de la souffrance.
Pour atteindre ce but, toutes les écoles du bouddhisme enseignent deux types de méditations fondamentales et complémentaires : le « calme mental » appelé shamatha en sanskrit et la « vision pénétrante » vipashuana.
Shamatha est l’état d’esprit apaisé, clair et parfaitement concentré sur son objet.
Vipashyana est la vision pénétrante de la nature de l’esprit et des phénomènes, à laquelle on parvient en analysant minutieusement la conscience, puis en ayant recours à la pratique contemplative, à l’expérience intérieure. En résumé, shamatha prépare le terrain en faisant de l’esprit un outil maniable, efficace et précis, tandis que vipashyana libère l’esprit du joug des afflictions mentales et des voiles de l’ignorance.
À la fin d’une séance de méditation et avant de reprendre le cours de nos activités. il importe de jeter un pont entre notre pratique et la vie quotidienne, de sorte que les fruits de cette pratique se perpétuent et continuent de nourrir notre transformation intérieure La méditation est un processus de formation et de transformation. Pour avoir un sens, elle doit se refléter dans chaque aspect de notre
manière d’être, chacune de nos actions et de nos attitudes.
Extrait de « Médecines d’Asie – L’art de l’équilibre » ; MNAAG / In Fine éditions d’art – 2023 (catalogue d’exposition, musée Guimet). Ce texte de Matthieu Ricard esttiré de l’ouvrage de l’Art de la méditation paru en 2008 aux Éditions Nil.